Sorry, only in french (at that time...)

Les turquoises / turquois

Après la très ancienne exploitation des mines du Sinaï par les esclaves égyptiens, c'est à la Perse (l'Iran de nos jours), que revenait le mérite d'avoir les gisements les plus prestigieux : des turquoises d'un bleu le plus pur et le plus profond. La Turquie, carrefour des importations en provenance d'Asie, donna son nom "Turquoise" à la pierre.
En 1661 le marchand de gemmes Jean-Baptiste Tavernier (encore lui), visite les mines et note ses impressions : "En Perse, la turquoise ne se trouve que dans deux mines. L'une d'elle, "la vieille roche" est à trois jours de marche de Meshed à travers le nord-ouest, proche d'une grande ville nommée Nichabourg (Neyshapur). L'autre appelée la "nouvelle", est à cinq jours de la vieille mine. Les pierres de la "nouvelle" sont d'un bleu inférieur et moins estimées, on peut en acheter à volonté."

Une taille en cabochon

Les turquoises bien que classées dans le système triclinique, présentent très rarement des cristaux (seul gisement connu à Lynch Station, Virginie USA), généralement sous forme "amorphe" elles se taillent donc en cabochons pour la joaillerie.

On retrouve également la turquoise dans le sud-ouest américain, bien avant l'arrivée des espagnols. Pour les indiens d'Amérique du nord, elle appartenait aux dieux du ciel. Elle fut exportée vers les indiens d'Amérique centrale et du sud. On en trouve également en Afganistan ainsi qu'en Tanzanie et au Tibet.

Ci-contre quelques très beaux spécimens d'origine iranienne et tibetaine.


Les indiens utilisent la turquoise polie, avec un minimum de taille (et de perte), souvent montée sur argent, ci-dessous des productions "Navajos" et "Zunis".
La nuance "turquoise" s'applique parfois au vert, cette coloration est due à la présence d'oxyde de fer.

Ci-dessous trois bracelets "Navajos"

Les deux bracelets ci-dessous avec turquoises et corail, sont des productions tibetaines.
On notera la qualité de la joaillerie.

Tous les les exemplaires ci-dessus sont issus du marché (en 2005)


Les Chinois ont toujours travaillé la turquoise pour la fabrication de petites figurines,

ou encore pour en faire des flacons à tabac


Last Revised on Nov 2005 / Dernière mise à jour: Nov 2005