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ORIGINE GEOLOGIQUE DES MINERAUX
Sorry, only in french (at that time...)
Les roches sont couramment classées en trois grands groupes
selon leur origine
(voir ci dessous)
Les roches ignées (ou éruptives).
- a)Roches magmatiques (ou plutoniques), solidifiées à de fortes profondeurs.
- b)Roches intrusives (ou en filons).
- c)Roches d'épanchement extrusives (ou effusives).
- d)Roches pyroclastiques, débris volcaniques, rejetées par un cratère.
Les roches métamorphiques.
- e), f), g) Roches métamorphiques nées sous une forte pression et à très haute température; à des
profondeurs différentes de l'écorce terrestre.
- h) Roches métamorphosées au contact de roches éruptives en fusion.
Les roches sédimentaires.
- i), j), k), l) sédiments de différents âges géologiques.
Les roches ignées
Les roches ayant cristallisé à partir d'un fluide pIus ou moins visqueux
sont appelées roches ignées. Les roches ignées groupent les roches effusives
et volcaniques, qui se répandent à la surface du sol, et les roches intrusives
qui se sont solidifiées rapidement. Les roches ignées
se sont refroidies et solidifiées lentement à une certaine profondeur. Nous
verrons plus tard l'influence des conditions de cristallisation sur le grain
de la roche. Les roches ignées proviennent, sans doute, d'une masse en
fusion qui s'est ensuite solidifiée. Elles sont caractérisées par une texture
équigranulaire - sauf pour les porphyres qui possèdent de grands cristaux
noyés dans une pâte finement grenue. Quand ces roches coulent à la
surface du sol on parle de laves.
- Les roches ignées extrusives
- Obsidienne
L'obsidienne est une roche vitreuse qui n'a pas
eu le temps de cristalliser, son refroidissement ayant été trop rapide, de
sorte qu'atomes et ions n'ont pas pu se grouper en édifices cristallins pour
donner des minéraux. Les obsidiennes sont abondantes en certains points
du Massif Central français. On les trouve aux endroits où l'activité
volcanique est récente car elles tendent à cristalliser lentement en une
roche à grain fin, ou bien à être décomposées par les agents atmosphéri-
ques. Elles ne sont jamais très anciennes.
Elles sont le plus souvent grises ou noires, parfois striées de brun-
rouge ou de noir. Les obsidiennes peuvent avoir une texture fluidale et
réfléchir la lumière suivant certains plans internes. Leurs couleurs passent
du vert au violet et présentent parfois des reflets argentés. Ce phénomène
est appelé arc-en-ciel des obsidiennes.
Les obsidiennes anciennes se chargent en eau, leur éclat vitreux
devient plus terne. L'humidité qu'elles contiennent provoque un gonfle-
ment lorsqu'elles sont chauffées. Elles se transforment en une écume
vitreuse qui ressemble à une pierre ponce artificielle. Cette substance,
vendue sous le nom de "perlite", ne ressemble pas exactement aux véri
tables pierres ponces formées lorsque les masses de lave contenant des
gaz ont été éjectées du volcan. Les bulles de gaz contenues dans cette lave
s'échappent avant que celle-ci ne se soit refroidie, de sorte que l'on obtient
un verre, trés Iéger, vacuolaire. Ternie, partie11ement altérée, l'obsidienne
est connue sous le nom de pierre de poix, Quelquefois un réseau de cra
quelures se forme à l'intérieur et l'altération aidant, on obtient une série
de petits grains arrondis de verre intact comme dans une véritable perlite.
Lorsque cette lave est érodée, avant que le processus d'altération ne
soit achevé, les petites boules arrondies de verre sont libérées. Elles sont
souvent translucides et de couleur claire. En Amérique, les amateurs les
ramassent sous le nom "d'oreilles d'Apaches". On trouve des obsidiennes
en association avec des rhyolites effusives à la Banne d'Ordanche (Mont-
Dore). Les obsidiennes étaient des roches importantes pour les Indiens,
les Astéques et les Mayas, qui les employaient pour tailler des outils et pour
réaliser des objets d 'art.
Au point de vue composition, les obsidienncs sont riches en silice. Elles
représentent l'équivalent, non cristallisé, des rhyolites et du granite.
- Felsite.
On appelle felsite toutes les roches ignées à grain fin qui sont
peu colorées. Elles peuvent être gris pâle, jaunes, rouge clair, La texture
est si fine qu'il est impossible de distinguer des cristaux à l'oeil nu : il est
nécessaire, pour les voir, d'employer un microscope. Les roches à grain
fin, de couleur gris sombre ou gris verdâtre, sont appelées felsites, en
attendant de leur donner un nom plus précis. On dit que ces roches ont
une structure felsitique. D'autres noms sont employés pour caractériser
les roches qui ont cette structure mais une composition différente ;
l'équivalent felsitique du granite est appelé rhyolite, Par conséquent, à
moins d'avoir une raison valable pour appeler une roche une rhyolite, il
est préférable d'employer un terme ayant un sens plus général. Quoi qu'il
en soit, seule l'étude des roches en lames minces, observées au microscope,
permettra une bonne identification.
Parfois des grès a grain fin et très compacts peuvent être pris pour
des felsites. A moins de connaître l'origine précise de l'échantillon et de
savoir le type de roche que l'on est susceptible de trouver dans une région,
il est impossible de faire une identification précise à la seule vue de
l'échantillon. Une évaluation de la dureté, qui peut être moindre ou supérieure
a celle du quartz, peut être faite en essayant de rayer un morceau de
quartz avec la roche. On peut ainsi savoir si elle contient des cristaux de
quartz (s'ils existent, ce peut être une rhyolite).
- Les basaltes.
La plupart des volcans récents et de nombreux
autres plus anciens ont émis une lave noire a grain fin, formée de nombreux
cristaux microscopiques de feldspath calco-sodique (plagioclase), de
pyroxène, d'olivine, mais qui ne contient pas de quartz. Cette roche est
appelée basalte.
La température a laquelle le basalte fond et cristallise est beaucoup
plus basse que celle a laquelle fond la rhyolite, car la lave basaltique est
plus fluide. Les coulées basaltiques s'étendent plus loin et sont moins
épaisses que les coulées de rhyolites. Plus la teneur en silice est importante,
plus la viscosité des coulées de lave est grande.
- Les roches ignées intrusives.
Ce sont des roches fondues qui n'atteignent pas la surface du sol pour
se répandre comme des coulées de lave. Elles peuvent se refroidir trop
rapidement lorsqu'elles se rapprochent de la surface du sol et se figer
sous forme de filons de teinte sombre qui recoupent les autres roches.
Nous appelons ces étroits filons des dykes quand ils recoupent d'autres
formations. Les sills sont de grandes coulées de roches fondues qui se
sont injectées parallèlement à la structure des roches en place. S'il arrive
que les lits de roche en place se déforment sous l'action du magma qui s'y
injecte, on aura formation d'un laccolite. Si le refroidissement a lieu à
grande profondeur, le magma peut être déjà partiellement cristallisé. Les
cristaux peuvent avoir commencé leur croissance dans la chambre magma
tique ou s'être formés en un point quelconque lors de la montée du magma.
Même si aucun cristal n'a commencé à se former, les processus de
refroidissement sont beaucoup plus lents qu'à la surface du sol et les
cristaux ont des chances d'être un peu plus grands que ceux que l'on
trouve dans les laves basaltiques.
- Porphyres.
Les porphyres sont des roches cristallines qui
présentent des cristaux de feldspath noyés dans une pâte finement grenue.
Les phénocristaux de feldspaths montrent des auréoles de croissance de
chimisme différent car la solution mère a changé progressivement de
composition. De tels exemples aident à comprendre l'histoire des roches
et mettent une lumière sur la théorie suivant laquelle toutes les roches ignées
proviennent d'un même magma. Les premiers cristaux formés dépendent
de la composition et de la nature du magma initial. Les feldspaths, le
quartz, les pyroxènes et l'olivine peuvent former des phénocristaux dans
les porphyres, ceux-ci seront des porphyres rhyolitiques ou basaltiques.
- Dolérites.
Généralement les minéraux foncés se forment les
premiers et les feldspaths apparaissent plus tardivement en petits cristaux
qui remplissent les espaces laissés libres. Parfois, cependant, les feldspaths
peuvent cristalliser les premiers ; ils constituent alors une trame et les
minéraux sombres se disposent autour d'eux. Cette structure est appelée
structure doléritique.
- Les roches magmatiques.
On ne peut pas, à proprement parler, faire de distinction entre les roches
qui ont cristallisé à partir d'un magma et celles, d'aspect identique, que
de nombreux géologues supposent s'être formées au sein d'une roche qui
est toujours restée à l'état solide, par remplacement, atome par atome.
On les groupe sous le nom de roches magmatiques. Nombreuses, sans
doute, sont celles qui ont été fondues, car les granites, indiscutablement,
ont été injectés dans d'autres roches. Leur composition minéralogique et
chimique sont identiques à celles des roches éruptives qui ont été décrites
ci-dessus. Pour une même composition chimique, la seule différence réside
dans la taille des cristaux. Il y a beaucoup plus de variétés de roches
magmatiques que de roches éruptives, cependant il n'existe pas toujours
d'équivalent à grain fin pour chacune d'entre elles. Il ne saurait être
question de reconnaître d'aussi nombreuses variétés sur le terrain.
- Granite.
Celui-ci, excepté quelques faciès particuliers, est la
plus commune des roches du groupe des roches à grain moyen. Il est
composé de quartz, d'orthose, avec habituellement quelques cristaux de
minéraux foncés. Le grain de la roche est compris entre o,25 et 1 cm ou
plus. Le nom de pegmatite est employé pour une variété particulière de
granite, où certains cristaux peuvent atteindre
plusieurs mètres. Les minéraux sombres sont le mica, l'amphibole, ou
le pyroxène. Le quartz entre parfois pour 27 % dans l'analyse totale de
la roche. Le mica et les minéraux opaques pour 3 à IO %. Si l'albite est
présente et qu'elle est plus abondante que l'orthose, la roche est appelée
granite sodi-potassique ou granite alcalin. Lorsque l'albite représente plus
d'un dixième du feldspath calcique, l'anorthite ( qui est un feIdspath du
groupe des plagioclases ) le granite est dit monzonitique. Il n'est pas
nécessaire, pour le collectionneur, de connaître les noms des différentes
variétés de granite. A moins qu'il puisse faire une étude détaillée au
microscope, pour être certain du nom de la roche, le nom de granite sera
suffisant.
Les granites sont généralement de couleur claire et les différents
cristaux sont nettement visibles. Ils peuvent être gris, blancs, rosés ou
brun-jaune. Comme ce sont des roches dures, ils peuvent former des
escarpements dans la topographie. Ce sont des roches fréquemment
employées pour la construction des monuments et le minéralogiste peut y
observer de petites veines pegmatitiques, des géodes, dont les parois ont
été recouvertes de cristaux datant des derniers stades de cristallisation du
granite.
La syémie est identique au granite mais la silice libre (quartz) est absente.
On l'utilise plus rarement comme pierre de construction.
- Diorites.
Ce groupe renferme des roches ayant même texture
que le granite mais elles sont à plagioclases et sans quartz. La diorite
est plus sombre que le granite mais sa texture est identique. Les diorites
sodiques possèdent de l'albite comme feldspath, tandis que les diorites
calciques sont à anorthose. On appellera anorthosite une diorite qui est
composée presque entièrement de feldspath. On en trouve de bons exemples au
Labrador. Il y a, dans ces roches, 3% de quartz, 75% ou plus de feIdspath,
20% de minéraux sombres, en général des amphiboles.
- Gabbros.
Les gabbros sont encore plus pauvres en silice et
plus sombres. Chimiquement, ils se rangent dans un groupe équivalent
à celui des dolérites. Ils contiennent des feldspaths plus riches en chaux
que ceux des diorites et leurs minéraux sombres sont plus souvent des
pyroxènes que les amphiboles. On peut parfois trouver de l'olivine.
- Péridotites et pyroxénites.
Ce sont des roches sombres
composées presque entièrement de minéraux foncés comme l'olivine
accompagnée ou non de pyroxène. Une roche constituée pratiquement que
d'olivine est une dunite (du nom des Monts Dun en Nouvelle-Zélande)
et une roche constituée uniquement de pyroxènes est une pyroxénite. La
célèbre péridotite appelée kimberlite (Afrique du Sud) est composée de
pvroxène et d'olivine mais elle est maintenant presque complètement
altérée en serpentine. On trouve dans cette roche des diamants dans des
cheminées volcaniques appelées , blue-ground " ou " terre bleue ".
Si une roche de nature quelconque affleure, le soleil, la pluie, l'air
et le gel amorcent son altération et sa désagrégation. La lune, qui n'a pas
d'atmosphère, possède des montagnes crénelées qui sont encore hautes et
pointues car la chaleur et le froid ne sont pas des agents suffisants pour
les détruire. C'est l'oxygène de l'air et l'eau, sous forme de pluies,
qui altèrent vraiment les roches et les désagrègent. Dans les régions
montagneuses, 18 décomposition des roches est très active car les roches
sont fracturées par les changements rapides et violents de température.
Sous les climats tropicaux, la température change peu mais l'altération
chimique est intense sous l'action de l'eau, de l'oxygène et des acides
humiques. Les feldspaths se transforment en argile et les grains de quartz
sont libérés.
Les eaux qui circulent dans les roches peuvent mettre en soIution la silice
et des éléments métalliques. Les torrents qui circulent sur ces roches
désagrégées emportent le sable et les argiles vers les niveaux inférieurs.
Ensuite les torrents se calment et déposent leurs matériaux. Plus ils
coulent lentement, plus les matériax de grande taille se font rares,
de sorte que, parfois, ce ne sont que les substances dissoutes dans l'eau
qui ont la possibiIité d'atteindre la mer.
Au fur et à mesure que l'on se
dirige vers l'embouchure de la rivière, on trouve les lits successifs de
sédiments de même calibre. Dans les vallées, dans le lit des lacs ou sur le
talus continental de la mer, on observe des lits successifs de dépôts
horizontaux, appelés stratifications. Les roches sédimentaires se forment à
partir de ces dépôts qui deviennent de plus en plus épais et émergent pour
donner des roches cimentées. Les grains, qui jusqu'alors étaient libres,
se soudent, ou sont joints par un ciment. Les roches sédimentaires sont
disposées en couches épaisses, les unes au-dessus des autres, ce qui forme
des dépôts de plusieurs centaines de mètres d'épaisseur. La pIus grande
partie du nord de l'Allemagne est couverte de roches sédimentaires.
CeIles-ci émergent maintenant alors qu'elles se sont déposées au fond de la
mer, sur les vieilles roches cristallines qui constituent la croûte réelle
de la terre.
On peut avoir des dépôts marins, éoliens ou glaciaires.
Les récentes glaciations ont recouvert de conglomérats friables et d'argiles
le nord de l'Allemagne. Des dépôts sablex se sont constitués lors de la
fonte des glaciers. Mais aucune de ces formations ne peut être considérée
comme une véritable roche par le collectionneur, car elles ne sont pas
cohérentes, par exemple : le mélange d'argiles et de blocs qui constituent
les moraines. Mais les sédiments anciens, cependant, sont cohérents et
peuvent être considérés comme des roches.
- L'arkose.
est une roche qui résulte de la désagrégation mécanique
(fragmentation par le gel et la chaleur) d'une roche granitique. Ceci peut
se produire avant que les processus d'altération n'aient transformé les
feldspaths en argiles. On aboutit à une sorte de grès dont les grains
seraient quartzeux et feldspathiques. A moins que certains signes ne
montrent l'origine secondaire de l'échantillon, on pourrait le prendre pour
un granite, car les feldspaths sont souvent d'une grande fraicheur.
- Conglomérat.
est Une roche formée, d'une part, des
galets souvent constitués de morceaux de quartz arrondis à la suite de leur
transport par I'eau et, d'autre patt, par un ciment composé d'éIéments
plus fins qui remplissent les vides disponibIes. Il y a parfois un net
contraste entre la couleur des galets et celle du ciment, ce qui fait dire
que l'on a une roche qui ressemble à un " Pudding ". Ceci s'applique aux
conglomérats bigarrés du Trias des Vosges.
- La brèche.
se présente comme un conglomérat mais les éléments qui
la constituent sont anguleux et n'ont pas été arrondis par les eaux. Les
brèches peuvent également se former dans des zones où ont eu lieu des
mouvements de la Croûte terrestre, c'est-à-dire bien au-dessous du niveau
de la surface du sol. La pression que subissent les roches en place est
telle qu'elles se brisent en fragments mais, au bout d'un certain temps, la
cohésion des fragments sera de nouveau assurée. Les marbres bréchiques
ont souvent été employés en décoration.
- Le grès.
est une roche fréquente, constituée principalement de grains de sable plus
ou moins bien cimentés. Suivant la nature du ciment la roche est blanche,
grise, jaunâtre ou rouge foncé. Très souvent le ciment est fortement teinté
par le fer. Les célèbres grès rouges du Trias germanique sont formés de grès
colorés par des oxydes de fer.
On rencontre ce faciès de roche dans la plupart des affleurements de grès
des Vosges. Des empreintes de Dinosaures ont été découvettes sur d'anciens
sols qui ont été mis à jour lors de l'exploitation des grandes carrières de
grès de Portland dans le Connecticut et en France dans la région de Lodève.
- L'argile.
est une roche formée principalement de particules argileuses avec, parfois,
un peu de sable interstratifié. Les boues transportées par les fleuves se
déposent encore plus loin que le sable par rapport à la ligne des rivages.
Les argiles se forment par dépôts successifs de fines particules qui ont
été transportées au large par un courant tranquiIle avant de se sédimenter.
Nous Pouvons penser que le fond de la mer, qui lentement s'approfondit, est
constitué d'une séquence sédimentaire commençant par des lits de grès,
suivis par des argiles qui, à leur tour, sont recouvertes de sédiments plus
fins.
- Les calcaires.
sont formés de carbonate de calcium (calcite) très finement cristallisé.
Parfois le calcaire est précipité par voie chimique. D'autres calcaires
résultent de l'accumulation de la calcite qui a été reprise à l'eau de mer
par les organismes vivants. Les bancs de calcaire pur ne peuvent se former
que plus loin dans la mer, en eaux plus profondes, au-delà de l'endroit où
les particules argileuses et le sable apportés par les courants peuvent se
déposer. Souvent des restes d'organismes marins déposés au cours de la
période de sédimentation calcaire, sont pris dans ces lits, ce sont des fossiIes.
- Les dolomies.
ressemblent aux calcaires sauf au point de vue chimique car elles se
forment dans les mêmes conditions et sans doute représentent-elles une
altération tardive des calcaires par l'eau de mer.
Le sel, le charbon et le pétrole sont des substances économiquement
importantes associées aux dépôts sédimentaires. Elles résultent de
l'établissement de conditions spéciales. Vous avez entendu dire que le
niveau du Grand Lac Salé change lorsque les eaux douces qui l'alimentent
se tarissent. Plus tard, il sera complètement évaporé et sera recouvert par
des sédiments. Il prendra la forme d'une couche typique de sel.
De tels dépôts sont protégés de la dissolution par des roches formées
de sable ou de boue qui se déposent au sommet des couches solubles de sel.
De tels dépôts de sel ont une grande importance dans de nombreux endroits
de Lorraine où le sel gemme est exploité (Dieuze, Château-Salins...).
Ils sont souvent enfouis sous des centaines de mètres de roches plus
récentes ; quelques dépôts de sel sont exploités, quelques-uns par
puits de mine, d'autres en envoyant de !'eau pure dans la couche et en
repompant la saumure (eau salée ).
- Caractéristiques spéciales des roches sédimentaires.
Les roches sédimentaires formées par dépôt le Iong des côtes et par
sédimentation au fond de la mer, peuvent inclurent des substances
étrangères et des témoins caractéristiques qui, plus tard, lorsque le
sédiment se sera compacté, seront conservés. Ce seront des irrégularités
de surface comme les ripple-marks ou les gouttes de pluie, car les vagues,
lorsqu'elles se déplacents , sur les côtes, et la pluie, lorsqu'elle tombe,
laissent des traces qui peuvent se conserver pendant des millions d'années
et se présenter comme si elles étaient actuelles.
Les restes d'animaux, les coquillages et les plantes peuvent être enchassés
dans les sédiments et préservés souvent avec leurs plus fins détails.
De tels fossiles sont caractéristiques des roches sédimentaires et sont
bien connus dans les argiles et les calcaires.
Les géologues les emploient comme guides pour dater les roches; ils savent,
grâce à I'espèce de fossiles qu'ils trouvent dans une formation, si elle
date d'un million d'années ou d'une centaine de millions d'années. L'étude
des fossiles est une science appelée paléontologie; elle est aussi complexe
et fascinante que la minéralogie. Ceux qui habitent dans des régions où les
sédiments abondent pourront constater que leur collection de fossiles est
plus variée que celle de leurs minéraux car, dans de telles régions, les
espèces minérales sont peu nombreuses et d'aspect monotone.
La pression et la chaleur qui accompagnent le profond enfouissement des
roches sédimentaires rendent instables les minéraux oxydés et hydratés qui
s'étaient formés à la surface du sol lorsque les roches primaires se sont
décomposées et désagrégées. La chaleur et la pression créent un milieu
analogue à celui qui règne en profondeur, sous la croûte terrestre et
dans les volcans, où les minéraux des I'oches ignées se sont formés.
Eventuellement, l'eau, l'oxygène, le gaz carbonique qui provenaient de
l'air sont expulsés. Les sédiments constituant les argiles, les calcaires
et les grès commencent à se transformer. Quelques minéraux, ceux qui
changent le plus comme les argiles, se transforment complètement et
donnent à nouveau des micas et des feldspaths. Cependant, en dépit du
changement minéralogique, les roches métamorphiques conservent encore leur
litage dû à leur origine sédimentaire, Les sédiments sont généralement
formés par la concentration d'un ou deux minéraux, alors que la roche ignée
était plus hétérogène.
Ainsi les minéraux de haute température des roches cristallines renaissent,
la complexité minérale originelle détruite, réapparait. Le métamorphisme
(changement de forme) se manifeste par l'apparition de nouveaux minéraux
et la transformation des roches.
- L'ardoise.
ressemble à une argile, à l'exception près que c'est
la première étape de l'évolution de l'argile en mica. De petits feuillets
de mica apparaissent le long des nouvelles surfaces de clivage et donnent à
l'argile durcie un éclat que l'on ne remarque pas dans les argiles non
métamorphiques. Les feuillets brillants de mica tendent à se placer de
telle sorte que leurs faces planes se trouvent disposées perpendiculairement
à la direction de pression; il en résulte que le clivage des ardoises
suit la nouvelle direction donnée par les feuillets de mica, ceux-ci se
trouvant disposés à angle droit par rapport à la direction de contrainte.
Souvent les feuillets d'ardoise recoupent profondément les lits de l'argile
à l'origine stratifiée, ces lits étant le trait structural principal des sédiments.
- Le schiste.
n'est pas très diftérent d'une ardoise mais Ie métamorphisme a été plus
intense et les nouveaux cristaux de mica formés sont plus grands et donnent
une direction nette de clivage micacé à la roche, Il est difficile de tracer
une limite entre les ardoises, d'une part, et les schistes, d'autre part.
En effet, les schistes possèdent souvent une surface ondulée plutôt que
plane ; l'éclat micacé, sur la face de clivage, est assez prononcé.
Les schistes peuvent être verdâtres, grisâtres ou rougeâtres comme les
argiles. On ne les trouve que dans des régions de faible métamorphisme où
les contraintes ont été de faible ampleur. On ne les signale pas dans les
régions où les sédiments inaltérés prédominent.
- Le micaschiste.
est le produit final de la transformation par la chaleur et la pression
d'un mélange de minéraux hydratés et oxydés. De telles argiles, par
cristallisation totale, donneront naissance à une roche dans laquelIe
le mica prédominera, Le mica est particulièrement fréquent dans la
direction de cassure facile, c' est-à-dire dans la direction de clivage du
mica-schiste. Comme dans les schistes et dans les ardoises, les cristaux de mica
sont disposés de telle sorte que leurs feuillets plats sont à angle droit
par rapport à la direction de pression qui a affecté la roche. Souvent
certains minéraux typiques de haute pression comme le grenat, la staurotide,
l'andalousite, la kyanite ou disthène, se localisent dans les feuillets
micacés du micaschiste. Le clivage micacé rend le micaschiste distinct de
n'importe quelle autre roche primaire, même si les minéraux principaux sont
identiques.
- Le gneiss.
représente la même intensité de métamorphisme que le micaschiste, mais dans
sa composition le mica (ou la hornblende) est moins abondant. Son origine
sédimentaire peut être une argile sableuse, ou un grès argiIeux. Le granite
frais peut être également transformé en un gneiss par simple réarrangement
de ses micas dont les feuillets sont alignés dans une direction au lieu de
présenter toutes les orientations possibles comme dans un granite ordinaire.
Les gneiss de couleur grise à presque blanche ressemblent beaucoup à un
granite si l'on fait abstraction de cet alignement des micas. Une limite
exacte entre les gneiss et les micaschistes est difficile à tracer, car de
nombreux gneiss semblent être beaucoup plus riches en mica qu'ils ne le sont
réellement, si on se limite à l'observation d'un seul plan de clivage riche
en mica.
- Le quartzite.
s'est formé par métamorphisme d'un grès.
Comme les grains de quartz sont pratiquement les mêmes, qu'ils soient
de basse ou de haute température, seuls de petits changements peuvent
avoir lieu, Au cours de l'enfouissement profond et de la diagenèse, les
grains de sable sont soudés si fermememt les uns aux autres que les
cassures traversent les grains. Les quartzites se trouvent parmi les roches les plus
dures et les plus résistantes. Elles ont les mêmes couleurs que Ies grès :
brun, jaune, gris, rougeâtre ou blanc.
- Le marbre.
comme les quartzites, se forme lors du métamorphisme régional à partir
d'une autre roche sédimentaire à un seul constituant et, comme le grès,
c'est une roche pour laquelle aucun changement important n'a lieu si ce
n'est la croissance des individus cristallins et la cimentation de la roche.
Les marbres se forment à partir des calcaires et des dolomies.
Si les sédiments originels sont formés de carbonates pratiquement purs,
les produits du métamorphisme donnent un marbre blanc ou coloré, cristallin,
qui peut être utilisé pour la décoration. Les contraintes et la température
du métamorphisme régional ne sont pas toujours nécessaires pour produire la
recristallisation des calcaires.
Quelquefois le temps, l'enfouissement et la circulation de solutions
hydrothermales produisent les mêmes effets, mais dans ces cas là, les
fossiles préservés dans le sédiment calcaire originel sont conservés dans
les marbres décoratifs. De tels marbres sont souvent de couleur chamois et
leurs fossiles peuvent présenter des sections plus claires constituées par
de la calcite pure.
Le métamorphisme de contact.
La pression et la température ne sont pas les seuls facteurs de métamorphisme.
L'intrusion d'un magma accompagné de gaz variés qui s'échappent de celui-ci
et qui porte en solution des éléments métalliques et de la silice peut
transformer les sédiments simples en un nouveau type de roche et permettre
la croissance de différents minéraux silicatés, comme le grenat et l'épidote.
Les minéraux et les sulfures métalliques accompagnent souvent, lors du
métamorphisme de contact, des silicates n'ayant aucune importance économique.
Un calcaire impur est plus intéressant, c'est une formation aisément
transformée et minéralisée, tandis qu'une roche ignée ou un gneiss sont
moins transformés, de moindre intérêt et moins susceptibles de recéler un
dépôt minéralisé.
- La cornéenne.
est une roche noire, compacte, finement grenue, qui se
forme près de la zone de contact des roches sédimentaires et d'un magma. Elle
présente une zonalité à partir de la source chaude et des apports gazeux.
Dans certaines conditions, de nouveaux minéraux peuvent se former et
quelques-unes des localités les plus intéressantes au point de vue
minéraIogique sont situées dans des zones de métamorphisme de contact.
Les blocs de calcaire altéré du Monte Somma, l'ancêtre du Vésuve, constituent
un des plus beaux exemples. Les laves ont arraché des blocs de calcaire des
parois de la cheminée et les ont rejetés à l'extérieur du cratère.
Au cours de cette montée, les calcaires ont été saturés de gaz volatils et
de solutions qui ont substitué certains éléments au calcium. Puis ces blocs
furent éjectés et les cavités sont tapissées de minéraux typiques du
métamorphisme de contact, comme la vésuvianite, Ie grenat, le scapolite,
Ie spinelle et tous les minéraux de haute température associés.
Last Revised on Dec 2005 / Dernière mise à jour: Dec 2005